Je suis assez vieux pour avoir connu l'époque glorieuse des années 90 et du web bourgeonnant. Mon premier "hello world" a du être écrit en HTML vers 1999 ou 2000 lors d'un court atelier d'initiation à internet. Le langage HTML était alors la norme et semblait réservé à une élite de webmasters malins et autodidactes. J'étais loin d'imaginer qu'en moins de 10 ans les sites webs amateurs fait à la main disparaitraient au profit des blogs propulsés par des plateformes clé en main mais complexes avant d'être transformés en reliques du passé par les réseaux sociaux.
J'ai moi même cru au pouvoir libérateur de ces réseaux sociaux au tournant des années 2010. À cette époque sur Facebook on se débarassait enfin de la péniblité de la technique tout en profitant d'une audiance mondiale. Pas besoin de payer un hébergement ni de gérer les mises à jours d'une plateforme de blog. Quelle naïveté ! La voie de la facilité ne paie jamais nous l'avons tous appris à nos dépends. Les multinationales des réseaux sociaux se sont mises à monétiser notre vie privée puis à insérer de plus en plus de publicité (ciblée !) dans leur interface et ont fini par censurer les contenus qui déplaisaient aux standards bien pensants des start-up californiennes.
Retour à la case départ. Place à la simplicité volontaire, à la décroissance, au low-tech. C'est la raison d'être de cet arpent, de ce petit bout de world wide web qui m'appartient.